Temps de partage – Groupe 1
« Jésus appelle les douze pour qu’ils soient avec Lui et pour les envoyer annoncer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons » (Mc 3, 14)
Si nous sommes responsables que Dieu ait été perdu par des hommes, nous devons peut-être en souffrir, nous devons surtout leur rendre Dieu. Nous ne pouvons pas donner la foi, mais nous, nous pouvons nous donner ; la foi a mis Dieu en nous, nous pouvons le donner en même temps que nous : à la ville. La question n’est donc pas de nous en aller n’importe où, ayant au cœur le mal des autres, il s’agit de rester près d’eux, avec Dieu entre eux et nous. (M. Delbrêl Ville marxiste terre de mission)
« Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5, 14).
La parabole du bon samaritain est une icône éclairante, capable de mettre en évidence ce que nous devons faire pour reconstruire ce monde qui nous fait mal. Face à tant de douleur, face à tant de blessures, la seule issue, c’est d’être comme le bon Samaritain. Toute autre option conduit soit aux côtés des brigands, soit aux côtés de ceux qui passent outre sans compatir avec la souffrance du blessé gisant sur le chemin. (Frat. Tu. 67)
Pour autant, nous restons analphabètes en ce qui concerne l’accompagnement, l’assistance et le soutien aux plus fragiles et aux plus faibles de nos sociétés développées. (Frat. Tu. 64)
Voir quelqu’un souffrir nous dérange, nous perturbe, parce que nous ne voulons pas perdre notre temps à régler les problèmes d’autrui. (Frat. Tu. 65)
Temps de partage – Groupe 2
« En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze, Il leur donna pouvoir et autorité sur les démons et de même pour faire des guérisons : Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1)
Le Kérygme n’est pas seulement la formulation la plus concise de la foi, il est annonce pascale, moteur de notre conversion intérieure, rappel éclatant de l’amour de Dieu pour nous, envoi vers nos frères. La mission de l’Église est d’incarner le Kérygme. (Rassemblement Kerygma 2023)
Dans parabole du bon samaritain, chez ceux qui passent outre, il y a un détail que nous ne pouvons ignorer : il s’agissait de personnes religieuses. Mieux, ils œuvraient au service du culte de Dieu : un prêtre et un lévite. C’est un avertissement fort : c’est le signe que croire en Dieu et l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté. Une personne de foi peut ne pas être fidèle à tout ce que cette foi exige d’elle, et pourtant elle peut se sentir proche de Dieu et penser avoir plus de dignité que les autres. Mais il existe des manières de vivre la foi qui favorisent l’ouverture du cœur aux frères ; et celle-ci sera la garantie d’une authentique ouverture à Dieu. Saint Jean Chrysostome est parvenu à exprimer avec beaucoup de clarté ce défi auquel sont confrontés les chrétiens : « Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l’honore pas ici [à l’église] avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité ». Le paradoxe, c’est que parfois ceux qui affirment ne pas croire peuvent accomplir la volonté de Dieu mieux que les croyants. (Frat. Tu. 74)
Temps de partage – Groupe 3
« Jésus appelle les douze pour qu’ils soient avec Lui et pour les envoyer annoncer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons » (Mc 3, 14)
L’évangélisation est et sera toujours annoncer une bonne nouvelle.
L’Évangile est une nouvelle pour tout homme car il est révélation de ce que l’homme ne peut savoir si Dieu ne le lui dit pas.
Mais, dans les milieux athées, cette nouvelle surnaturelle doit être accompagnée, doublée, d’une nouvelle naturelle, une nouvelle que les hommes devraient connaître et ne connaissent plus : Dieu est – et Il est Dieu.
Une bonne nouvelle – une nouvelle qui change dans une vie le niveau du bonheur.
Une nouvelle bonne et qui doit être annoncée par un informateur, qui est présent, qu’on peut entendre, qui parle la langue de ses auditeurs, qui parle le langage du Christ, qui est le témoin d’un fait actuel et vrai, qui est digne de foi, crédible parce que véridique dans le reste de sa vie.
Pour éviter tout malentendu, je précise dans quel sens je prends le mot évangéliser dans le cas où ce sens serait incomplet ou incorrect. J’entends ici par évangéliser : dire à des gens qui ne le savent pas, qui est le Christ, ce qu’Il a dit et ce qu’Il a fait de façon qu’ils le sachent.
Il ne s’agit pas seulement d’un témoignage de vie, mais de parler explicitement à des gens qui peuvent déjà avoir entendu parler du Christ, de ce qu’Il a fait, de ce qu’Il a dit, mais qui ne l’ont pas humainement compris ou humainement entendu, afin qu’ils sachent ce que nous croyons et sachent que nous en sommes sûrs.
(Madeleine Delbrêl - Athéismes et évangélisation)
Rappelons-le toujours, même dans l’Église : Dieu est relation et souvent il nous rend visite à travers des rencontres humaines, quand nous savons nous ouvrir à l’autre, quand il y a un « tressaillement » pour la vie de ceux qui passent chaque jour à nos côtés et quand notre cœur ne reste pas impassible et insensible devant les blessures de ceux qui sont les plus fragiles. Nos villes métropolitaines, et tant de pays européens comme la France où coexistent des cultures et des religions différentes, sont en ce sens un grand défi contre les exacerbations de l’individualisme, contre les égoïsmes et les fermetures qui produisent solitudes et souffrances. Apprenons de Jésus à éprouver des frémissements pour ceux qui vivent à nos côtés, apprenons de Lui qui, devant les foules fatiguées et épuisées, ressent de la compassion et s’émeut (cf. Mc 6, 34), tressaille de miséricorde devant la chair blessée de ceux qu’il rencontre. Comme l’affirme votre grand saint, Vincent de Paul, « il faut tâcher d’attendrir nos cœurs et de les rendre susceptibles des souffrances et des misères du prochain, et prier Dieu qu’il nous donne le véritable esprit de miséricorde, qui est le propre esprit de Dieu », jusqu’à reconnaître que les pauvres sont « nos seigneurs et maîtres ».
Aujourd’hui encore, notre vie, la vie de l’Église, la France, l’Europe ont besoin de cela : de la grâce d’un tressaillement, d’un nouveau tressaillement de foi, de charité et d’espérance. Nous avons besoin de retrouver passion et enthousiasme, de redécouvrir le goût de l’engagement pour la fraternité, d’oser encore le risque de l’amour dans les familles et envers les plus faibles, et de retrouver dans l’Évangile une grâce qui transforme et rend belle la vie. (Homélie du Saint-Père - Stade Vélodrome - Samedi 23 septembre 2023)
Temps de partage – Groupe 4
« Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.
Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent. Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ? N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ? Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite. Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. » Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi » (Jc 2, 14-24)
Ton cœur sait que la vie n’est pas la même sans Lui. Ce qui t’aide à vivre et te donne une espérance, c’est cela que tu dois communiquer aux autres. Le Kérygme, il n’y a rien de plus solide, de plus profond, de plus sûr. (Ev. Gau. 150 et 165)
Les promesses faites par Jésus-Christ à « ceux qui écoutent » ses paroles, « qui les gardent », « qui les conservent », « qui les observent », sont formelles et claires : elles promettent la présence de Dieu en nous, son action en nous, sa puissance en nous, sa lumière en nous, à la condition qu’elles établissent librement et impérativement en nous l’ordre qui est le leur : le primat absolu des deux commandements de l’amour. Si l’amour de Dieu est ainsi rendu libre en nous par notre entière soumission à lui, Dieu ne sera pas seulement présent, il sera manifesté, quelque chose de lui deviendra visible aux hommes, à nous-mêmes comme aux autres. Chaque circonstance contiendra les conditions d’un aspect de l’amour de Dieu vécu grâce à elles, traduit par ce qu’elles apportaient dans la vie d’aujourd’hui, à des gens d’aujourd’hui, par des tâches d’aujourd’hui. (M. Delbrêl Ville marxiste terre de mission)
Temps de partage – Groupe 5
« Jésus appelle les douze pour qu’ils soient avec Lui et pour les envoyer annoncer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons » (Mc 3, 14)
Saint François ne faisait pas de guerre dialectique en imposant des doctrines, mais il communiquait l’amour de Dieu. Ainsi, a-t-il été un père fécond qui a réveillé le rêve d’une société fraternelle, car seul l’homme qui accepte de rejoindre d’autres êtres dans leur mouvement propre, non pour les retenir à soi, mais pour les aider à devenir un peu plus eux-mêmes, devient réellement père. (Frat. Tu. 4)
Pour rendre Dieu, le faire présent, en faire la compagnie des hommes nous n’avons pas besoin de valoir cher, une brassée d’épines suffit ; mais nous devons, sans valeur, sans surface, sans grandeur devenir, comme nous l’avions pressenti, sacrifice ; devenir une vie donnée au service même de la foi, au service de la vie même de Dieu. (M. Delbrêl Ville marxiste terre de mission)
Temps de partage – Groupe 6
« En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze, Il leur donna pouvoir et autorité sur les démons et de même pour faire des guérisons : Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1)
Le Kérygme n’est pas seulement la formulation la plus concise de la foi, il est annonce pascale, moteur de notre conversion intérieure, rappel éclatant de l’amour de Dieu pour nous, envoi vers nos frères. La mission de l’Église est d’incarner le Kérygme. (Rassemblement Kerygma 2023)
Dans parabole du bon samaritain, chez ceux qui passent outre, il y a un détail que nous ne pouvons ignorer : il s’agissait de personnes religieuses. Mieux, ils œuvraient au service du culte de Dieu : un prêtre et un lévite. C’est un avertissement fort : c’est le signe que croire en Dieu et l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté. Une personne de foi peut ne pas être fidèle à tout ce que cette foi exige d’elle, et pourtant elle peut se sentir proche de Dieu et penser avoir plus de dignité que les autres. Mais il existe des manières de vivre la foi qui favorisent l’ouverture du cœur aux frères ; et celle-ci sera la garantie d’une authentique ouverture à Dieu. Saint Jean Chrysostome est parvenu à exprimer avec beaucoup de clarté ce défi auquel sont confrontés les chrétiens : « Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l’honore pas ici [à l’église] avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité ». Le paradoxe, c’est que parfois ceux qui affirment ne pas croire peuvent accomplir la volonté de Dieu mieux que les croyants. (Frat. Tu. 74)
Temps de partage – Groupe 7
« Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.
Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent. Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ? N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ? Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite. Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. » Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi » (Jc 2, 14-24)
Évangéliser nos frères ici et aujourd’hui, c’est souvent, d’abord, crier un témoignage au seul Dieu véritable dans le vide d’une ignorance, pour que l’écho de notre témoignage révèle à l’homme le vide de son cœur.
Mais ce qui donne sa véracité à ce témoignage pour Dieu c’est l’amour de Dieu. Pour témoigner de Dieu, il faut aimer Dieu qui est quelqu’un, Jésus-Christ parce qu’il est le Fils de Dieu, l’Église parce qu’elle est à Dieu, les hommes pour l’amour de Dieu. Et cet amour n’est possible que dans la foi et par la foi qui nous fait connaître en Jésus-Christ l’amour de Dieu qui nous a aimés le premier. (Madeleine Delbrêl - Athéismes et évangélisation)
Il est important que la catéchèse et la prédication incluent plus directement et clairement le sens social de l’existence, la dimension fraternelle de la spiritualité, la conviction de la dignité inaliénable de chaque personne et les motivations pour aimer et accueillir tout le monde. (Frat. Tu. 86)
Temps de partage – Groupe 8
« En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze, Il leur donna pouvoir et autorité sur les démons et de même pour faire des guérisons : Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1)
Si nous sommes responsables que Dieu ait été perdu par des hommes, nous devons peut-être en souffrir, nous devons surtout leur rendre Dieu. Nous ne pouvons pas donner la foi, mais nous, nous pouvons nous donner ; la foi a mis Dieu en nous, nous pouvons le donner en même temps que nous : à la ville. La question n’est donc pas de nous en aller n’importe où, ayant au cœur le mal des autres, il s’agit de rester près d’eux, avec Dieu entre eux et nous. (M. Delbrêl Ville marxiste terre de mission)
Nous les forts, nous devons porter la fragilité des faibles, et non pas faire ce qui nous plaît. Que chacun de nous fasse ce qui plaît à son prochain, en vue du bien, dans un but constructif. Car le Christ n’a pas fait ce qui lui plaisait, mais, de lui, il est écrit : Sur moi sont retombées les insultes de ceux qui t’insultent. Or, tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints l’a été pour nous instruire, afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous ayons l’espérance. (Rm 15,1-5)